N'hésitez pas à aller dans les messages plus anciens en fin de page, ou cliquez sur les mois (dans la bande de droite) et vous verrez apparaître l'intitulé de chaque article. Bonne visite







dimanche 26 décembre 2010

Une nouvelle ceinture noire au club


Ronny a réussi sa ceinture noire (1er Dan)!

Au Japon, le shodan représente le début de l’apprentissage. Avant, on étudie au travers de techniques les principes de l’école et on éduque notre corps et notre esprit.

Après beaucoup d'efforts et d'entrainement vient la récompense. En Karate c'est maintenant que tout commence... Alors bonne route! Osu




jeudi 7 octobre 2010

La rentrée au IPPON




Notre salle a ouvert ses portes début Septembre. C’était un bonheur pour nous tous de se revoir et de raconter ce qu’on avait fait pendant les vacances, si nos examens c’étaient bien déroulés …etc.

On a aussi eu l’occasion de voir et d’accueillir quelques nouveaux camarades de dojo.

Plus les années passent, plus ma vision du karaté évolue… D’ailleurs, nos besoins évoluent pour chaque choses, chaque relations qu’on entretient avec une activité, une personne, un objet.

Je suis content de reprendre l'entrainement, car l’air de rien, le karate-do est une discipline qui nous fait du bien.


Osu!

dimanche 6 juin 2010

Kihon : comment ne pas perdre son temps?


Comment ne pas perdre son temps en faisant du KIHON…

Au court de ma pratique j’ai remarqué que beaucoup d’entre nous ne visualisaient pas vraiment l’adversaire en face d’eux pendant les kihon et n’essayaient pas de développer des caractéristiques bien précises…
Pendant l’exécution du kihon, on se laisse parfois aller et on répète mouvement par mouvement sans trop de conviction en ne pensant pas à améliorer quelque chose en particulier, ni en visualisant son adversaire imaginaire… se qui est une erreur…

Pour ne pas perdre son temps durant le kihon, il est important de se donner un objectif et de vouloir améliorer certaines qualités.

Par exemple au lieu d’entendre le senseï compté « iiiche » et de se lancé tranquillement en mettant un pied devant l’autre pour donner (par ex.) oï-tsuki… On peut utiliser le fait que le senseï compte pour travailler son temps de réaction et ensuite sa vitesse, c.-à-d. essayer de démarrer le plus vite possible après chaque compte et essayer d’avancer le plus rapidement possible à chaque oï-tsuki. Pour cela il faut à chaque fois se propulser le plus rapidement possible vers l’avant pour essayer de gratter à chaque fois quelques secondes en plus. Et c’est de cette manière là, en voulant toujours aller plus vite, réagir plus vite qu’on va obtenir une amélioration significative sur les qualités travailler, il ne faut pas oublier de toujours garder son adversaire en tète même si on travail une, deux ou trois qualités en même temps…

J’en suis sûr que cela vous est déjà arrivé de faire du kihon et de pensé à autre chose ou de ne pas visualisé votre adversaire ou de ne pas pensé à améliorer certains points, de faire la technique demandé comme un robot mais sans plus… A chaque fois que l’on pratique comme ça on perd son temps…

Je sais que ce n’est pas facile, mais essayer d’aller toujours plus vite et de travailler le plus possible sans se mentir…

De cette manière le Kihon sera un exercice bénéfique et ne sera pas une perte de temps. De plus, en travaillant de cette manière, on progresse beaucoup plus vite !

Osu !

samedi 8 mai 2010

Snapshot - Stage JKA Louvain-La-Neuve

Les Senseïs



Plus de 500 Karatekas

Jean-Michelle au milieu des karatekas


Zak exécutant Kanku-Daï


Sam notre vaillante ceinture verte


Abdel Senseï en train de récolter les informations

lundi 5 avril 2010

Stage International JKA Louvain la Neuve

Stage International JKA Louvain la Neuve

Abdel sensei, Inokoshi sensei, Kawawada sensei, Mori sensei, Sawada sensei

Abdel, Fahad, Inokoshi sensei, Olivier, Zak, Agnesse et Ronny


Quentin, Agnesse, Olivier, Inokoshi senseï, Moi




Programme (3e,2e et 1er Kyu)




Samedi 3 avril 2010


KAWAWADA Minoru (7e Dan JKA)

Devise :
"efforcez-vous de ne pas être un maître, mais un grand professeur"



Cours basé sur : Kankudai

Thèmes abordé : relâchement – précision donner pour certains mouvements du kata qui devait être circulaires – épaules basses – l’importance de variance de hauteur pour certaines postions – l’importance de faire descendre le point de gravité avant de prendre la position – importance de l’encrage dans le sol et de l’alignement du corps.

NB : le cours était surtout basé sur la théorie et le fond qui furent très intéressent. Il y avait de bons conseils à qui sait écouter.


INOKOSHI Yusuke (3e dan JKA – champion du japon JKA 52eme édition)

Devise : "Faire un pas en avant chaque jour"

Cours basé sur : Empi

Thème abordé : quelques explications sur les bunkais du kata et attitudes générale - détails de forme de corps - travail importent sur les "hanches".

NB : Le cours était éprouvant (en tout cas pour ceux qui l’on fait à fond)



Dimanche 4 Avril 2010


BURA Jörgen (7e Dan JKA)

Cours basé sur : Bassaï daï

Thème abordé : exercices à deux – Bunkais – correction de la forme du kata – Explications sur la position du corps, du tronc et de l’attitude générale


MORI Toshihiro (7e Dan JKA)

Cours basé sur : Le Kumite

Thème abordé
: On à travailler le temps de réaction (ex :On a fait un exercice à deux pour travailler le temps de réaction, l’un en face de l’autre quand B donnait un tsuki A devait essayer de répondre le plus rapidement possible et essayer d’arriver plus vite que son adversaire.) - Ensuite on a travaillé beaucoup d’exercice à deux basé sur le kumite, notamment en sen-no-sen et en go-no-sen. Feintes, frappe, balayage.

On a fini le cours par JION avec des directives de forme

NB : très bon cours avec de bons conseils pour le kumite. Senseï Mori est assez impressionnant et fait preuve d’une grande force et une grande vitesse ainsi qu’un sens du timing développé.



Lundi 5 avril 2010



SAWADA Kazuhiro
(7e Dan JKA)

Cours basé sur : Hangetsu

Thème abordé : La position en elle-même – le contrôle de la stabilité de la position – le contrôle de la stabilité du blocage et du tsuki (il passait dans les rangs et nous « frappait » et poussait pour vérifier si on avait une position bien encré et les bras bien stable) – La respiration (Il nous a expliqué qu’il ne fallait pas respirer par les poumons mais respirer par le ventre. Après quelques exercices de respiration, on inspirait durant le blocage et expirait durant le tsuki puis il nous a demandé d’inspirer puis expiré à la fin du blocage, puis d’inspirer et d’expirer à la fin du tsuki toujours en hangetsu-dashi. Pour finir on a fait l’exercice a vitesse réel) – Puis on a décortiqué le kata, il nous à corrigé sur la forme – On a abordé les bunkai (qui était intéressent et réaliste en prenant soin de respecter la bonne respiration) et on a répéter les bunkais proposé à deux. – On a terminé par le kata à fond tous en cœur !

NB : Il a donné beaucoup d’explications et beaucoup de détails sur les positions des pieds, la façon dont il fallait avancer et pourquoi, la vitesse d’exécution et pourquoi, Pourquoi la lenteur de certaines techniques… C’est toujours la même chose, pour celui qui vient au stage et qui ce met au fond et passe son temps à parler, il n’entendra rien et n’aura pas appris grand-chose, il faut vouloir apprendre réellement quelque chose, écouter et essayer de mettre en application les conseils car il ne suffit pas de comprendre, faut-il encore l’appliquer.


HONORE Raymond (6e Dan JKA)

Cours basé sur : les Tekki

Thème abordé : Raymond HONORE nous a fait suer avec des exercices de rapidités, de psychomotricités, et de résistances pour passer à l’exécution de Tekki Shodan, Tekki Nidan et Tekki Sandan et Pour fini il nous a proposé les Bunkais des trois katas avec des exercices d’application en combat à deux.

NB : ce fut un cours musclé comme Honore sensei les aime, il n’hésitait pas a mettre de vrai claques et de balayer sur le tarmac les disciples dévoué…


Ce fût un bon stage et tout les membres du club qui étaient présent on apprécié le stage.

Osu ! et à l’année prochaine !

Cours avec Sawada senseï [25/03/2010]




Alik, Simon, Quentin, Agnesse


Moi, Sawada sensei, Sam, Abdel sensei





Sawada senseï est venu nous rendre visite comme chaques années. Ce fut un plaisir de le recevoir, on était nombreux ce jeudi 25 mars 2010. Beaucoup était venu de toute la province de Liège.

Notre cours était axé principalement sur Sochin et certains Bunkais et principes.

Rendez-vous l’année prochaine.

Osu !

jeudi 1 avril 2010

Henka Kumite [Renzoku]


Henka Kumite

Il y a plusieurs niveaux d’Henka.

-Ni-Dan Henka
-San-Dan Henka
-Yo-Dan Henka
-Go-Dan Henka
-…

Le Henka waza est une forme d’enchaînements plus complexes que le ippon kumite qui nous à été expliqué par Funakoshi Ô senseï dans ces livres sur le karate-do, c’est une sorte de variante en plusieurs temps. On rajoute une à plusieurs étapes (« dan ») après la technique décissive.

En effet, dans le ippon kumite, A attaque B et B se défend avant de contre-attaquer.

Dans Henka, quand B bloque ou esquive et contre-attaque, A bloque ou esquive à sont tour et lance son contre pour défaire B, ainsi de suite. (On peut inclure des esquives dans l’exercice mais il est préférable de bloquer)

Les possibilités sont donc infinies en Henka, on peut dire que les Henkas sont une mise en application et un dérivé des katas.

C’est la raison pour laquelle il n’y a pas, en Henka waza (à la différence des katas) de formes fixes.
Ainsi, si vous poursuivez la pratique et accumulez un nombre croissant de techniques vous pourrez créer quantité d’exercices différents, votre niveau technique étant alors votre unique limite.

Les exercices de Henka sont codifiés à l’avance et répété à souhait.

Henka Waza est le cousin du renzoku en Shotokan.


Exemple d’un Yo-Dan Henka

On commence en yô-i
1) A : A fait un oï-tsuki droit jo-dan

B : B recule le pied gauche et lève la main pour bloquer en soto-uke jodan (ils sont toujours en position debout)


Aussitôt, B saisit et tire le poignet adverse vers lui en soumettant l’articulation à une torsion ascendante.

2) A : A peine B a-t-il commencé à soumettre son poignet à une torsion ascendante que A abandonne toute résistance et laisse B lui passer la main dans le dos. (comme dans Heian sandan).


Cepandant, A avance le pied gauche et pivote vers la gauche, pour porter un coup simultané du coude gauche (en-pi) au flanc de l’abdomen adverse.


3) A : Sans attendre, B esquive l’attaque en en-pi (ou peut le bloquer avec en-pi comme dans heian-sandan) et contre d’une attaque en ura-ken droit au visage.

B : tout en détournant le poing droit avec la main gauche, A enchaîne d’un chu-dan tsuki du poingt droit (ce contre ce fait en fudo-dashi)

4) Ensuite B part le chudan tsuki avec un gedan baraï du gauche et contre attaque en avançant en position naturelle en oï-tsuki et la l’exercice va pouvoir ce répéter puisque l’exercice repart dans le sens inverse.


vendredi 19 mars 2010

Kumite JKA male +70 ans

Old Karateka JKA Kumite

Ils ont plus de 70 ans et combattent encore mieux que certaints jeunes... certains devraient prendre exemple...

Cela pourrait nous faire réfléchir à l’importance des méthodes d’entrainements pour garder la santé le plus longtemps possible…

Pour finir, je n’ai pas grand chose à ajouter si ce n’est respect à ces vieux samouraïs de la JKA.

dimanche 14 mars 2010

Lyoto Machida : Shotokan JKA en MMA

Lyoto Machida (UFC Champion)




Shinzo and Lyoto Machida ( in the Familly Dojo )



Machida's Family



Chinzo le frère de Lyoto qui est tout à droite sur la photo est vice Champion du monde JKA et a déja combattu dans les règles MMA



le père de Lyoto (8e Dan JKA) avec la ceinture UFC et ses trois fils











Lyoto Machida est un célèbre combattant d'art martiaux mixte et un combattant vedette de l'UFC d'origine nippo-brésilienne (d’un père japonais et d’une mère brésilienne), il mesure 1.85 pour 93kg, il est né le 30 mai 1978.

Il est actuellement le champion Light-Heavyweight de l'UFC. Il commença sa carrière à l'UFC 67, le 3 février 2007 contre l'américain Sam Hoger qu'il battu par décision unanime. Depuis, il est le nouveau champion de la catégorie lourd léger. Il prit le titre, le 23 mai 2009, au détriment de l'américain Rashad Evans, l'un des meilleurs dans cette catégorie, qui perdit le match par KO au deuxième round.

Machida est à la base un karatéka shotokan JKA. Lyoto Machida s'entraîne avec son père, ses frères et beaucoup d'autres combatants de diverses disciplines tout en promouvant le nom du Karaté dans le monde des Arts Martiaux. Il montre toujours beaucoup de respect pour ses adversaires.

Les points forts de Machida sont le karaté et le jiujitsu (il est ceinture noir de jiujitsu brésilien), d'où sa très bonne maitrise au sol. Il a un style de combat particulier et il explique qu'il a adapté son karaté au Mixed Martial Arts MMA. Dans ses matches il est toujours en mouvement et pratique remarquablement bien l'esquive (il a acquit ses réflexes durant ses nombreuse participassions à des tournois de karaté type JKA. C'est la raison pour laquelle, de tous les combattants de l'UFC, il est celui qui prend le moins de coups.

Il fait partie de la team Black House. Il est intéressant de savoir qu'il reste invaincu depuis son entrée à l'UFC. Machida, surnommé « The Dragon » est le fils de Yoshizo Machida, 8ème Dan et Instructeur JKA qui vient d'une famille traditionnelle japonaise.



mercredi 10 mars 2010

Shihan Satoshi Miyazaki



Satoshi Miyazaki est né le 17 juin 1938 . Il pratique d'abord le judo dès l'âge de 12 ans et débute le karaté Goju-ryu à 15 ans, en 1953. Ceinture noire de Goju-ryu à l'âge de 18 ans, Satoshi Miyazaki entre à l'Université de Takushoku pour préparer un diplôme de sciences économiques.

Il remet sa ceinture blanche et devient élève de Nakayama Sensei, fondateur de la JKA (Nihon Karate Kyokaï) pour ne plus le quitter. Il intègre l'équipe de Takushoku composée de Asano, Kisaka, Ochi et Tabata. Ils remportent la victoire au championnat du Japon.


Quatre ans plus tard, Nakayama Sensei envoie Miyazaki Senseï à la JKA pour suivre une formation d'enseignant.
Miyazaki Sensei arrive en Europe en 1967 et renforce l'enseignement de Kase Sensei qui enseignait déjà en France depuis quelques années. Officiellement chef instructeur de la JKA Belgique, il dispensera également son enseignement au Pays-Bas, au Maroc et en Hongrie. Il est le fondateur avec Senseï ENOEDA de Grande Bretagne de la JKA Europe.

Directeur Technique de la BAKF(JKA Belgique), il a formé bon nombre de karatékas devenus aujourd'hui des instructeurs réputés. Il décède le 31 mai 1993, il était alors 8ème DAN JKA.
C’est lui qui a nommé notre Chef Instructeur Sergio Gneo un des rares 7ième Dan JKA en Europe.

Je ne connaissais pas Senseï Miyazaki en personne mais quand mon senseï en parle, je devine que c’était quelqu’un de modeste, de bon et qui avait beaucoup de savoir…
osu!

mardi 9 mars 2010

Kumite Sportif



Ronny et moi, nous avons participé à la compétition FFK de Wallonie à Namur... C'était notre premier combat en FFK.

Une défaite , une expérience, un début...

C'est difficile de s'adapter au règles surtout quand on est pas si bien préparé, je ne suis pas à 100% pour le karaté sportif mais je pense qu'il est important d'en pratiquer car ne l'oubliont pas, le Kumite sportif nous apporte les qualités sportives et strategiques de notre art.

On peut retirer de bonne choses du kumite sportif, comme la gestion du stress, la rapidité, le timining... Il suffit de le prendre comme un outils. C'est pourquoi, nous allons commencer à intégrer certains entrainnements pour le kumite sportif.

En tout cas c'était une bonne expèrience! Osu!

vendredi 19 février 2010

High Kick Girl ! (le film)



Scan du Film (INEDIT)







ハイキック・ガール HIGH KICK GIRL ハイキック・ガール


Le chorégraphe de Black Belt, Fuyuhiko Nishi, a tourné High-Kick Girl! avec en tête d’affiche la jeune championne de karaté, Rina Takeda (17 ans !).


C'est l’histoire d’une lycéenne "karatékate" qui aiment ce battre et ce mesurer aux autres, elle est en quête de la ceinture noir, Tout son petit monde va se retrouver bouleversé par l’arrivé de Méchants qui veulent attaquer sont maître et se « venger » de lui… (Voilà en gros ce que j’ai compris, je ne parle pas japonais)


Personnellement High Kick Girl n’est pas grandiose, surtout pour ceux qui ne pratiquent pas le karaté et qui n’aiment pas forcement tous ce qui vient du japon… Le scénario est prévisible et n’est pas super originale…

Cependant, en tant que Karatéka JKA japonisant, J’ai apprécié le film. Dans celui-ci, nous avons Naka Tatsuya senseï (qui était au stage annuel à Bruxelles organisé par Sawada senseï) qui a le premier rôle masculin.

Durant le film, on pourra voir Naka senseï exécuté Nijushiho et ses élèves faire Tekki Shodan. Concernant les chorégraphies de combats, elles auront une « touche » non négligeable Shotokan surtout quand Naka Tatsuya sera impliqué dans celles-ci…

Tous les acteurs du film font réellement des arts martiaux, il y a quelques karatekas JKA et des Karatekas d’autres styles comme le Kyokushin ou le Goju-ryu je crois… Ainsi qu’une pratiquante de , Naguinata et une Boxeuse

Ils ont insisté sur la « réalité » des frappes dans le film, c.-à-d. que la plus part des coups ont réellement été porté, ça n’a l’air de rien comme ça mais il y a eu quelques acteurs qui ont été blessé durant le tournage…

Pour finir il y a quelque chose qui pourrait être une horreur pour les non pratiquants, c’est les ralentis qui reprennent toutes les actions… Personnellement, j’ai apprécié car je pouvais à chaque fois revoir l’action et apprécier les qualités et les défauts des combattants dans leurs chorégraphies…

Conclusion, High Kick Girl n’est pas exceptionnel mais il est original pour un film de « baston ». Il y a de bons points comme le casting, les belles vues sur Tokyo et les chorégraphies sans trucage ni doublage avec la « réalité » des impactes de coups…
Un film à regarder au moins une fois, ne serait-ce que pour la démarche qui a été prise pour nous offrir un autre genre de film d’action de type « karate ».
Le fim est INDISPENSABLE pour les pratiquants de Shotokan, le film est à voir absolument au moins une fois… C’est une première… Un film d’action shotokan c’est du jamais vu…



vendredi 12 février 2010

Bunkaï Heian Shodan (par senseï El Edrissi 4e Dan JKA)





Philipe avait pensé à apporter une camera la semaine dernière et à la fin du cours on a demandé deux, trois explications, un bunkaï donc, de Heian Shodan à Notre senseï…

Il a gentiment accepté de se faire filmer pour nous montrer quelques techniques issues de Heian Shodan et m’a pris comme cobaye…

Donc la vidéo n’est pas une confrontation mes quelques explications et principes issus du premier Kata Shotokan.

samedi 6 février 2010

Mikio Yahara 8e dan : Interview

Photo INEDIT




Mikio Yahara fut formé à la dure école de la JKA par la première génération d’instructeurs. Pendant dix ans, de 1974 à 84, il livra des combats dantesques qui firent de lui l’un des combattants les plus redoutés de la planète Karaté. Toute sa vie, il lutta contre les Yakuza, qui apprirent à le craindre et le respecter. Tireur d’élite, expert en lancer de couteau, Mikio Yahara, 8e dan Shotokan, est une légende des Arts Martiaux au Japon.

L’évocation du nom de Yahara Mikio donne généralement des frissons. De joie quand on le côtoie en tant qu’élèves, de craintes et de douleurs si l’on n’est pas du bon coté de la barrière.
Sa vie est jalonnée d’exploits devenues légendes. Entré à la fameuse Japan Karaté Association à 18 ans, il en deviendra l’un des combattans les plus respectés. Nakayama Masatoshi, qui fut l’un de ses Senseï, disait que c’était « le meilleur combattant de sa génération ». Forcément un doux euphémisme dans la bouche du co-fondateur de la JKA.
Egalement formé par Kanazawa Hirokazu et Yano Kenji, surnommé le « destructeur » , Yahara fit sa réputation sur son Ichigeki, le « coup mortel », objectif ultime de sa recherche de Budoka, qui fit beaucoup de dégâts.

DÉMÉNAGER POU ÉVITER D’ÊTRE TUÉ

En 2006, à 59 ans, lors de son examen pour le 8e dan, il cassa encore trois côtes à son adversaire sur une seule frappe ! Trois fois rien à côté du jour où, dans le cadre de son travail (Ndlr : il dirige une société de protection), il domina 34 Yakuza venu le démotiver de protéger les VIP japonais (une photo est visible sur http://www.japantoday.com/ mais il faut s’abonner). Sa lutte contre les Yakuza a évidemment contribué à forger sa légende. Pendant de nombreuses années, il dut constamment déménager pour éviter d’être tué. Mais les Yakuza finirent par s’apercevoir qu’il n’avait pas peur de mourir…
Guère favorable au versant sportif du karaté, Yahara Mikio, 62 ans depuis avril, est aujourd’hui à la tête de la Karatenomichi World Federation qu’il à créée en l’an 2000 (42 pays affiliés). Une école à son image qui dispense l’enseignement des premières années de la JKA. Car, pour Yahara senseï, descendant de Samouraï par sa mère et d’officiers de la marine militaire par son père, Karaté rime avec Budo. Et le Budo, c’est « être capable de se défendre et défendre les siens en cas de nécessité ».

Konichiwa Senseï. Nous avaons entendu dire que, les médecins vous avaient dit que vous ne vivriez pas au-delà de vos 20 ans. Est- ce vrai ?

Oui. Petit, je courais beaucoup et, un jour, j’ai eu un malaise cardiaque qui m’a paralysé. Mon médecin m’a dit que, même si je parvenais à guérir, je devais mourir avant mes 20 ans et, de toute façon, je ne pouvais plus faire d’activités physiques.
En fait, j’ai décidé de me muscler et de fortifier mon corps. Je pratiquais déjà le karaté avec mes frères depuis l’âge de 10 ans mais, à mon lycée, il n’y avait pas de club alors je me suis mis au Judo. Je n’y ai pas trouvé mon compte physiquement et je me suis inscrit dans un club de karaté. Le hasard a fait qu’il était affilié à la JKA.

« DES INSTRUCTEURS TRANSPORTÉ À L’HOPITAL… »

Ce fut le début d’une longue histoire…
Effectivement ! En fait, un Senseï venait régulièrement de Tokyo et et il me facinait à un point que je n’ai eu qu’une envie : aller m’entraîner au Hombu Dojo de la JKA. Mais, pour devenir instructeur, il fallait poursuivre ses études. Même si je n’aimais pas trop ça, je m’y suis résigné et je suis allé à l’Université Kokushikan à Tokyo.

Quels souvenirs gardez-vous des entrainements de cette époque ?

C’était très dur ! Les entrainements étaient poussés à l’extrême et les combats étaient physiques. Il était courant que des instructeurs soient transportés à l’hôpital. Mais, étrangement, j’y trouvais un réel plaisir car j’étais dans l’endroit de mes rêves ; J’avais pu intégrer le milieu que je souhaitais rejoindre. Je ressentais une joie profonde à cette idée. Je n’ai jamais pensé abandonner.

Vous êtes même devenu l’un des combattants les plus craint de la JKA. Racontez-nous quelques épisodes qui ont fait votre réputation.

Il y en a beaucoup… Un jour, je combattais avec mon sempaï (ancien), Yano Senseï. Je l’ai touché une fois et, en réponse à cette audace, j’ai reçu une contre-attaque dix fois plus forte. Je suis tombé, le nez en sang. Normalement, cela signifie que j’avais été soumis. Au lieu de cela, j’ai essayé de riposter mais un puissant Maegeri au visage m’a mis K.O. j’ai été transporté à l’hôpital. Le lendemain, se déroulait le championnat Kurobi Kaï (ceintures noires). J’avais promis d’y participer alors je me suis esquivé de l’hôpital et je me suis présenté avec mes pansements au visage et mon nez cassé. Tout le monde était surpris. J’ai gagné en Kumite comme en Kata !

L’examen pour votre 3e dan est aussi entré dans la légende…

Ce jour-là, en kumite, je devais dominer un instructeur et deux 3e dan… Deux sont partis à l’hôpital. A cette époque, je m’entrainais du matin au soir. Je combattais tous les jours avec une centaine d’adversaires, tout spécialement les plus arrogants. Cela se terminait souvent ma pour eux (il rit).
Une fois devenu instructeur, en écoutant des stagiaires, j’ai compris qu’ils avaient tous peur que je les étrille. J’ai hérité du ciel une détente et une vitesse qui se rapprochaient plus de celles d’un fauve que d’un être humain. J’étais très souple naturellement et j’ai travaillé de nombreux Henka Waza (enchainements). Je faisais visiblement peur par la subtilité et la force de mes techniques.

Beaucoup de rumeurs circulent sur votre relation avec les Yakuza. Pouvez-vous nous éclairer sur ce sujet ?

Mon activité professionnelle consiste à assurer la sécurité de personnes importantes. Ce qui implique que je sois en contact, malgré moi, avec les yakuza. Pour régler une affaire ou un dossier délicat, il arrive parfois que nos rapports deviennent conflictuels. Je dois alors réagir très vivement et très durement.
Ils sont souvent extrêmement surpris de ma réaction. Je ne leur fais aucun cadeau. Au fil du temps, certains sont devenus mes admirateurs, au point qu’ils m’invitent ou me font des cadeaux. Mais je refuse toujours catégoriquement. Vous l’aurez compris, mes rapports avec les Yakuza sont strictement d’ordre professionnel.

« NOUS ÉTIONS PRÊTS À MOURIR »

Revenons au karaté. Pourquoi avoir créé la Karatenomichi World Federation (KWF) ? Qu’est-ce qui la différencie de la JKA ?

Actuellement, ce qu’on appelle karaté est un sport parmi tant d’autres et j’ai des difficultés à accepter cela, de par mon passé Budoka. Ce Karaté sportif n’a aucun caractère de Budo.
Pour moi, le Karaté est un art martial qui peut faire couler du sang. Qu’est-ce que le Karaté à l’origine ? C’est fortifier sont corps pour que celui-ci devienne une arme ; c’est protéger son maître, sa famille et soi-même contre des agressions. En d’autres termes, dans le karaté, on doit être capable de maîtriser un adversaire d’un seul coup, à l’instar des techniques de sabre ancestrales. Dans le Karaté sportif actuel, il s’agit de marquer des points. Cela n’a plus aucun rapport avec la tradition ancestrale où le Karaté est un art martial de défense.
Les Katas, qui recèlent toutes les techniques de défense, ne servent donc plus à rien. La JKA se trouve en fait entre la KWF et le karaté sportif. A la KWF, nous cherchons l’ambiance et la philosophie du début de la JKA où nous avions une mentalité de samouraï. Nous étions prêts à mourir.

«LE CORPS MÉMORISE MIEUX QUE L’ESPRIT »

C’est pour cette raison que la recherche ultime de vos entraînements est le « Ichigeki Hissatsu » (le coup mortel) ?

Dans les siècles passés, si l’on ne réussissait pas à anéantir un adversaire du premier coup, on était mort. C’est dans cette logique que l’on travaille. Comment arriver à ce niveau est la vraie question. Quelle technique utiliser, quel angle, à quel vitesse ? Bref, comment le corps doit-il être utilisé et bouger ? C’est le « Kihon Waza » de la KWF. Ce que nous appelons rotation des hanches signifie que la hanche est ouverte au maximum, jusqu’à l’extrême, comme un ressort tendu au point maximal et qui tend à revenir à sa position initiale, le principe est identique pour les muscles dorsaux.

Vous insistez beaucoup sur la répétition des techniques de base dans vos cours. Pourquoi ?

N’importe qui, n’importe où, peut faire un mouvement avec ses bras et ses jambes. Mais pour être efficace et parvenir à « l’Ichigeki », il est indispensable d’additionner vitesse, contraction des muscles et compression des articulations jusqu’à l’explosion du mouvement. Nous ne pouvons y parvenir qu’au travers du Kumite et au kata ainsi qu’à la répétition des techniques.
De plus, le corps mémorise mieux que l’esprit. Pour effectuer un mouvement, le cerveau donne l’ordre au corps qui, ensuite, exécute. Le cerveau peut oublier le mouvement si celui-ci n’est pas travaillé pendant un certain temps.
Par contre, si le corps a bien mémorisé la technique à travers des milliers, voire des dizaines de milliers de répétitions, il réagira instinctivement au temps opportun.
Mikio Yahara...



Octobre 2009-0910/KaratéBushido-33

jeudi 4 février 2010

« Quand on veut, on peut… » [Richard Heselton 3eDan JKA]

Richard Heselton est une personne comme vous et moi, il avait une passion, un rêve, un but et il y est arrivé ! Grand combattant JKA, Richard Heselton un "super" senseï pour la nouvelle génération de karatékas, voici son histoire…

UN ANCIEN Whitby, artiste martial reconnu a été cité par un magazine de karaté très connu pour avoir repousser toute l'opposition et devenir le premier karatéka non-japonais à avoir gagner les championnats japonais.
Richard Heselton, dont la famille vie dans la Cour Runswick, s'est rapproché de l’obtention du titre deux fois après des batailles âprement menées avec les meilleurs combattants au Japon.
Mais cette année, Richard (32), un ancien élève d’Eskdale et du Collège universitaire Whitby, fait tout son possible pour la victoire après la défaite subit à un fil contre le champion japonais Shimizu Sensei.


En étudiant à l'Université Takushoku à Tokyo, Richard a rejoint le célèbre club de karaté de l’université, aux douzaines de combattants célèbres dans le passé et a eu l’honneur d'être fait capitaine le l’équipe de karaté pendant deux ans.
Maitrisant maintenant la langue japonaise, Richard, qui a vécu à Tokyo pendant 14 ans, enseigne aux jeunes l'art du karaté.
Et quand il rentre à la maison, il aiguise ses habiletés/compétences au « Whitby Shotokan Club » basé à l'École Airy Hill, transmettant ses connaissances aux jeunes Karatékas locaux pleins d’énergies.


Le père de Richard Heselton, Doug a dit qu’il était extrêmement fier des accomplissements de son fils et à insister pour que son fils continue pour remporter le titre suprême dans l’ultime tournoi JKA.
"Ca lui est arrivé deux fois maintenant où il a été « doublé » et je lui ai dit qu’ils ne pourraient pas vouloir le donner à un concurrent non-japonais. (le trophée ultime) »
"Mais il m'a dit qu'il va certainement l’avoir cette année." Et il a ajouté que Richard a aussi gagné une réputation à propos son style de combat batailleur.
"Il a eu le surnom de ' le Monstre ' car je pense qu’il combat à la dur dans les kumite"

Article écrit par Steven Hugill et traduit de l'anglais au fançais par Ryuzaki

Publié le 2 Mai 2008

Source: Whitby Gazette Friday
Lieu: Whitby

mercredi 3 février 2010

Kazuhiro Sawada Senseï 7eDan JKA [et le Ippon Karate Huy]

Sawada Senseï (7ième Dan JKA)


Sawada pendant sa visite annuel au dojo



Sawada et une partie du club Ippon Karate Huy



Sawada en Hongrie avec mes amis Hongrois et moi


Ce fameux jour du 11 octobre 2008 :)



Petite anecdote sur Kazuhiro Sawada: un jour, il y avait un stage provincial à Seraing (petite ville industriel Belge) avec Senseï Sawada, le soir. Mais je devais aller à Bruxelles pour un anniversaire... Ne sachant plus quoi faire (comme on dit "entre les deux mon cœur balance"), j’ai finalement opté pour le cours de karaté au risque de rater l'anniversaire ou d’y aller en kimono (Gi)...

Après l'entrainement, on a tous été boire un verre avec mon Senseï, Senseï Sawada et d'autres senseï...

Finalement, voilà que j’entends que Senseï Sawada rentre vers Bruxelles, c'est là que je lui demande si c’était possible de rentrer avec lui car je devais aller à Bruxelles et il me répond : -"yoshh oui bien sûr" ...

Ce fut magnifique pendant 1 heure, j'ai pu parler de tout et de rien avec lui, du japon, du karaté, c'était vraiment chouette. Pour finir, il m'a raccompagné à deux pas de là où je devais aller...si gentillement et naturellement que je n'en revenais pas...J’en garde un très bon souvenir...c'était le 11 octobre 2008 je crois...

Depuis il me reconnait à chaque fois et quand je suis parti en ERASMUS en Hongrie en 2009 on c'est rencontrer dans un stage et là, il m'a dit : -"hoooo??? Toi ici? Mais qu’est ce que tu fais là? hahahahha" "Le karaté en Hongrie c'est dur hein?? hahahaha".. (Voir Photo)

Je l'aime vraiment bien Senseï Sawada (7 ième Dan quand même) et pas seulement pour sa sympathie mais aussi pour sa technique et sa vision du shotokan ainsi que son approche du combat assez rare en shotokan JKA...

Chaque année, Il vient donner cours dans notre club Ippon Karaté Huy et c’est toujours un plaisir de le recevoir…

Merci Senseï…



Biographie De Senseï Sawada
Sensei Kazuhiro Sawada est né en Hokkaïdo, l’île septentrionale du Japon, en février 1952. Dès les études secondaires il fait ses premiers pas dans le monde du karaté. C’est donc tout naturellement que Sensei Sawada s’inscrivit au club de karaté de son université lorsqu’il entama ses études à Taishô Daigaku (université de Taishô). Etudes de quatre ans durant lesquels il s’entraîna sous la direction des Sensei Iida et Hayakawa.

Membre actif de l’équipe Taishô dont il sera capitaine la dernière année, celle-ci remportera par trois fois les championnats universitaires du Japon. Dans la catégorie « individuel », Sensei Sawada sera champion universitaire de la région de Kantô (partie ouest du Japon) et deux fois finaliste des championnats universitaires tous styles.

En mars 1975, diplôme en poche, Sensei Sawada se vit assigner, sur instance de la fédération, le poste d’assistant de Sensei Miyazaki au niveau national. Le dôjô Brussels’ allait ainsi bénéficier d’un second instructeur jusqu’en septembre 1984, date à laquelle Sensei Sawada retourna au Japon.

Le 31 mai 1993, Sensei Miyazaki nous quitta suite à une longue maladie. Sur invitation de la fédération belge de karaté, Sensei Sawada décida alors de revenir en Belgique réintégrant ainsi un poste officiel au sein de la fédération, à savoir celui d’instructeur national. Celui qui fut assistant et collaborateur reprit alors les rênes du dôjô.

vendredi 29 janvier 2010

mercredi 27 janvier 2010

Interview de Senseï Abdel El Edrissi (4e Dan JKA)





Interview au Dojo Ippon Karate Huy. Janvier 2009.

Zakria Dulieu : Bonjour Senseï

Abdel El Edrissi : Bonjour monsieur Zak

Zak : Comment avez-vous été amené à vous intéresser aux arts martiaux pour la première fois ?

Abdel El Edrissi : « Quand j’étais enfant, je regardais un peu des films style… Bruce Lee entre autre, je regardais des films d’art-martiaux, de karaté…c’était du kung-fu en faite…et alors, c’était un peu la mode, j’avais 11 ans et comme c’était quelque chose qui était attirant, très dynamique, c’était quelque chose de nouveau. Tout le monde commençait à s’intéresser aux arts martiaux. Alors, il y a des petits clubs qui ont ouvert à droite à gauche. Moi je préférais plutôt travailler avec des gens, tout un groupe d’amis, pour former notre petit groupe, notre club en quelque sorte. Dedans, il y avait des gens qui allaient dans des autres clubs, il y avait des gens qui étaient pratiquant de haut niveau et on apprenait ensemble, l’entrainement était très dur c’était du réel, ce n’était pas s’entrainer à la touchette. Et donc on allait s’entrainer dans les bois, style, entourer une corde autour d’un arbre et commencer à frapper comme un dingue. Et j’étais encore gosse hein mais il fallait y aller…

Et puis j’ai continué et vers l’âge de 15 ans ben la, j étais beaucoup plus solide, plus « mature » pour commencer à pratiquer la casse « des tuiles et des tuiles etc. etc.… tous ça c’était basé beaucoup plus sur la réalité et de la technique mais de la technique qui pourrait servir au cas où.

Puis je me suis inscrit dans un club, un petit club de quartier à Larache au Maroc c’était beaucoup plus pour travailler avec les autres et voir les ceintures qu’est ce que ça valait, mais moi je n étais pas intéressé par les ceintures… »

Z : De quel style était le club ?

AE : « C’était du Shotokan mais comme c’était au début de la notoriété des arts-martiaux… rien était vraiment définit on mélangeait un peu tout, c’était du Shotokan mélangé avec d’autres styles avec du wado ryu, du judo et un peu d’aikido pour pouvoir un peu travailler avec des armes et se défendre contre des armes…C’était finalement un ensemble d’art martiaux.

J’apprenais aussi dans des livres et le livre qui m’a marqué le plus, qui m’a appris le plus c’était un livre écrit par Sensei Oyama et là c’était…ça s’appelait…la vitalité…

Et ce livre là, j’étais impressionné quand je voyais des photos de ceintures noir qui faisaient de la casse, qui faisaient des trucs incroyables et on peut dire que j’ai commencé avec le Kyokushinkai et le wado ryu… ça c’était au Maroc et cela a duré des années jusqu’à la fin de mes secondaires.

Ce que je cherchais c’étais l’efficacité et être le plus complet possible et le club offrait cela. »


Z : En quel année êtes vous arrivé en Belgique et pourquoi ?

AE : « Je suis venu en 1980 et c’était dans le but de faire des études supérieurs d’ingénieur, j ai commencé par la faculté d’agronomie à Gembloux et donc par la suite je suis allé à l’université de Liège et c’est a Gembloux, en arrivant et en parlant avec des amis…qu’ils ont su que je faisais du karaté …ils m’ont dit qu’il y avait un cours qui se donnait à l’université… »

Z : Et à ce temps là, quel grade aviez-vous ?

AE : « Justement, comme j ai répondu auparavant, je ne m’intéressais pas aux ceintures. J’avais pratiqué au moins 10 ans et je n’avais toujours pas de ceinture, ni de grade parce que ça ne m’intéressait pas… Ce qui m’intéressait c’était apprendre l’efficacité, c’est ce qui est resté de l’époque et c’est pour ça que dans mes cours je cherche toujours cela malgré que mon style a évolué, maintenant, je suis un karateka JKA très convaincu mais il y a du reste de mes débuts et c’est ça que je touche à peu près à tout… »

Z : Et donc, en 1980 quand vous êtes arrivé en Belgique et que vous étiez à Gembloux…

AE : « Ben à ce moment là, on m’a dit qu’il y avait un cours qui ce donnait là et que c’était un japonais, j’ai dis : « ben je vais aller voir ». Je suis allé voir et effectivement c’est là où j’ai vu pour la première fois Senseï Miyazaki. »

Z : Que pouvez vous nous dire sur lui, qui était-il ? Comment était vos entrainements sous son apprentissage ?

AE : « Quand j’ai commencé le cours avec lui, directement, j’ai assisté à son cours. Il m’a pris sur le côté et il m’a dit :
- « Qu’est ce que vous faites comme style exactement ? »
- « Senseï moi –même je ne le sais pas »
- « Mais des fois tu fais du Shotokan, des fois c’est du wado-ryu , des fois autre chose… »

Sensei Miyazaki il faut dire que c était un expert, il voyait les choses directement…

Il me dit : - « Ici tu vas faire ce que moi je te dis de faire ». Bon moi le contrôle à l’époque, je ne connaissais pas… ça veut dire que … (on rit) Je travaillais comme avec mes amis auparavant… c’était…. Plus d’une fois Senseï Miyazaki m’a mit sur le côté parce que c’était le naturelle qui sortait a chaque fois même quand je faisais attention, ben des fois bon ça arrivait quoi. Et il a fallut un certain temps alors à ce moment là, Senseï Miyazaki m’a dit ; (comme j étais un très bon combattant, étant donné que tout ce que j’avais fait ce n’était que des combats.) - « je vais t’inscrire pour le championnat interuniversitaire ». Je dis : - « Senseï c’est quoi ca ? ». Il m a dit : - « tu verras, mais si tu veux gagner, il faut respecter les règles… ». Il y avait de bon combattants à l’époque donc au club, on a commencé à travailler ensemble donc les règles… on va dire ça comme ça… et on est effectivement partie au championnat, c’était à Bruxelles. »

Z : Donc ça, c était votre premier championnat ?

AE : « Oui… et heu…on l’a remporté avec la main assez haute…voilà… »

Z : avez-vous des souvenirs affectueux ou des histoires drôles avec Sensei Miyazaki à nous faire part ?

AE : « Avec Sensei Miyazaki, quand on avait fini les cours, comme il n’avait pas de voiture il allait prendre son train et qu’est-ce qu’on faisait ? Ben, on l accompagnait à la gare et on discutait beaucoup avec lui de tout et de rien. Je lui ai posé des questions sur Bruce Lee, les autres styles, sur les gens qui se disent 10ème dan machin, comme ça…sur plein de chose, il était d’une patience incroyable donc il répondait gentiment. Ce qui m’a marqué le plus c’est quand il allait dans les autres clubs, on offrait le verre à Sensei et là, comme on était étudiants ben c’est le Sensei qui nous offrait le verre… en toute gentillesse.»



Z : Quel sont les choses les plus importantes que vous avez à dire par rapport à Miyazaki senseï ?

A.E. : « C’était quelqu'un de très discret mais c’était un homme de cœur et c’était aussi quelqu’un qui avait des connaissances énormes, il travaillait avec une facilité incroyable sans avoir le gros coup comme les autres senseïs qui faisait tout une pub sur eux… mais lui, il était très discret mais très efficace, je peux dire que c’est lui le père du karaté Belge. C’est lui qui a vraiment battit la JKA en Belgique et même le karaté en Belgique, parce que les autres personnes qui sont valables ou peu importe et qui sont dans une autre fédération, la plus part on travaillé d’abord avec senseï Miyazaki, ils on apprit d’abord avec lui puis, ils ont fait bande à part par la suite.

Pour senseï Miyazaki, on devait être de bons techniciens mais on devait aussi être quelqu’un de bien, donc il n’y a pas que l’aspect technique, c’est tout le reste aussi (l’aspect humain, comment tu te comportes avec les gens, comment tu es dans ta vie de tous les jours etc.).
Le karaté, c’est ça aussi… ce n’est pas uniquement de la technique, si non on peut aller faire de la boxe, on peut aller faire des autres sporst de combat (je ne parle pas d’art martiaux… sport de combat). Le karaté ce n est pas uniquement de la technique c’est aussi une philosophie et c’est aussi une manière d’être et de faire… »



Z : Comment décriviez vous l’approche de senseï Miyazaki envers l’enseignement du karaté ? Y’avait-il une rudesse par rapport à aujourd’hui ou alors des faits qui ont évolué par rapport à nos jours dans la pratique du karaté ?

AE : « Pour senseï Miyazaki, il fallait travailler le kihon, travailler, travailler, travailler…d’une manière très rude. Tu n’avais pas le temps de souffler qu’il était en train de crier qu’il fallait continuer et c’est quelle que chose qui était très bien mais on ne comprenait pas à l’époque. Des fois on se disait : -« mais pourquoi il ne donne pas autre chose ? ». Il disait toujours : « il faut travailler la base, la base, la base et l’européen en générale, l’occidentale, a toujours besoin de voir autre chose très diversifié quelque chose qui « flache » qui tape à l’œil…la mentalité japonaise ce n’est pas ça…c’est, tu travails, tu refais la même chose aujourd’hui, demain, après demain, dans un mois peut-être et ne te poses pas de questions, « fait ce que je te dis de faire, moi je sais pourquoi », l’européen il veut savoir pourquoi… Mais aujourd’hui j’ai la réponse…
Je sais qu’il avait raison parce que c’est en travaillant la base que tu développes un très bon karaté ça sert à rien d’envoyer son pied avec un mawashi tout au dessus, c’est beau à voir peut-être, mais ça ne vaut rien. Bien faire un tsuki qui mène à rien c.-à-d. que tu touches avec ton tsuki et c’est comme si tu caresses quelqu’un mais quand tu as travaillé ton tsuki des milliers de fois tu peux tuer quelqu’un avec… c’est un petit peu ça le message qu’il voulait faire passer, c’est comme les samouraïs, les samouraïs ne frappaient pas 36 fois pour casser le mec ; non, un coup, il le coupe en deux voilà, c’est un peu ça l’idée… Mais il a fallut le temps pour comprendre ça, malheureusement quand je donne cours je dois donner autre chose et autre chose parce que les gens sont vite lassé et on ne peut plus travailler le karaté comme on le faisait avant…




Z : Pourquoi malheureusement ?

A.E. : « Parce que les gens… il y a beaucoup d’offres, d’autres arts martiaux qui sont spectaculaires, où, en très peu de temps on donne une ceinture en très peu de temps en devient soit disant un grand champion et on croit qu’on est quelqu’un déjà...mais le karaté ce n’est pas ça, le karaté il faut beaucoup de temps, beaucoup d’apprentissage, beaucoup de patience, il faut le temps ; mais c’est très efficace. Maintenant les gens, veulent des résultats tout de suite, quelque chose de beau, d’efficace, sans transpirer qu’on leur donne sur une assiette la voilà, tu prends ça…Et une fois qu’il a avalé ça ben il faut encore autre chose… Ca veut dire que le senseï qui doit donner cours il doit avoir beaucoup de connaissances pour en mettre plein les yeux à tout le monde…c’est un peu ça... Et on ne fait plus le karaté comme avant « à la dur ». Moi j’ai déjà été à un stage à Gand où on a fait 1000 maegeri…voilà, c’est ça le cours…c’est pour développer l’endurance, pour développer les reflexes etc. qu’on fait autant…mais les japonais se sont rendu compte par la suite que c’était exagéré parce que eux, avant, ils s’entrainait comme ça… on dit tsuki et pendant un mois on fait que le tsuki voilà…tsuki, tsuki… maintenant il ont changé leur manière de faire pourquoi parce que il viennent ici en Europe, ils vont en Amérique, ils voient des autres personnes comment ils travaillent. L’occidentale, américain, veulent autre choses et les japonais ont appris de nous certaines choses par exemple, ils ont une très grande souplesse mais travail un peu moins les coups de pieds. Mais en Europe dans les compétitions on utilise beaucoup plus les pieds… ce n’est pas le même travail et il y’a un échange qui s’est fait… et nous on a besoin des japonais parce qu’ils sont quand même à l’origine du karaté et on a quand même beaucoup à apprendre d’eux… Mais ici en Belgique comme partout en Europe on est arrivé à un très bon niveau grâce justement au japonais comme senseï Miyazaki qui est venue et d’autres experts et on est arrivé à un très bon niveau donc on peut changer la manière d’entrainement.




Z : Il y a des rumeurs qui disent que le Shotokan est assez traumatisant pour le corps et les articulations, et vous, justement qui faite partie de cette génération là… pouvez-vous nous donner votre avis, par rapport à ce que vous avez vécu, quel est votre avis sur la question…


A.E. : Avant on travaillait beaucoup plus bas… Je me rappelle senseï Miyazaki nous disait toujours plus bas plus bas maintenant on travail un peu plus haut parce qu’il faut dire aussi que quand on travail plus bas et qu’on n’est pas habitué ça fait un petit mal quand même… Mais pourquoi on travail plus bas ? Parce que au karate quand on fait cours on ne fait pas autre chose que du karaté, c’est pour fortifier les muscles des Jambe et donc c’est pour ça qu’en travaillant plus bas on fortifie plus les muscles des jambes pour les rendre plus puissant. Maintenant, on travail un peu plus haut parce que les gens ne supportent plus de travailler plus bas, mais le faite de travailler bas est bon aussi non pas rien que pour les muscles mais aussi pour la rapidité … si on travaille bas très rapide une fois un petit peu plus haut on travaille deux fois plus rapide c’est un peu ça aussi qu’il y a du bon dedans ; moi personnellement j’ai travaillé bas, je travail un peu plus haut, je n’ai pas de problème. Maintenant les gens qui ont peut-être des problèmes, c’est peut-être à cause de l âge , à l’arthrose, un problème de leur squelette ou de leur tondons ou je ne sais pas quoi ça n’a rien avoir avec ça, ça n’a rien avoir avec le , je connais plein de gens qui n’on jamais fait du sport et qui ont des problèmes et ils se sont fait opérer de la hanche … que du contraire , au travail par exemple (il est responsable de la sécurité et environnement et coordinateur de chantier d’une grande entreprise Liègeoise) des gens beaucoup plus jeunes que moi, ont plein de problèmes, c’est l’arthrose, ils on été opérés par là ou par là, c’est le tondons, c’est ça, ou ça, etc.…et il n’ont jamais fait de karaté, ni un sport. Maintenant tous les sports sont traumatisants parce qu’il y a un contact … Au football il n’y a pas plus vache… on voit des blessures qu’il y a au football qu’il n’y a pas au karaté… Il y a un contact incroyable et de la casse, le tennis il y a de la casse aussi au niveau des poignets, des coudes etc. ; dans tous les sports il y a quelque chose… maintenant il y a des détraqueurs du Shotokan : -« oui mais aller faire de la boxe , parce que là, tu n’es pas plus bas, les articulations ne travaillent pas »…À part que tu arrive à 40 ans et que ton cerveau ne tient plus en place … on peut chercher tout ce qu’on veut dans ce qu’on veut… »



Z : Pensez-vous que le karaté martial est en passe de disparaitre au profit du karaté sportif ?


A.E. : « Tant qu’il y a des bons karatékas, des vieux comme moi (il rit) le karaté martial ne disparaitra pas, pourquoi ? Parce que… Les anciens on fait de la compétition, moi aussi j’en ai fait, championnat de Belgique universitaire, championnat provinciale, compétition par ci par là, de bon résultats tout ce que tu veux et puis je ramène mes médailles et puis je ramène mes coupes et puis je l’ai dépose sur la cheminé et puis après « hop » dans le grenier et finalement qui se rappelle de moi ? Ce que j’ai fais dans les années 80 des championnats, des tournois, que j’ai été champion... C’est éphémère, si j’avais axé mon entrainement rien que sur l’aspect sportif aujourd’hui à l instant où je te parle j’aurais arrêté depuis 20 ans peut-être plus… j’aurais jamais fait du karaté et puis voilà. Et donc, il faut continuer à pratiquer le karaté martial parce que c’est ça en faite la finalité du karaté c’est pouvoir se défendre, pouvoir s’en tirer dans toutes les situations et par moment des aspects philosophiques et autres … donc il faut savoir utiliser ton karaté parce que si tu ne fais que de la compétition , que du sport, ben une fois que tu monte dans l âge , tu fais plus de résultats dans les compétitions , tu n’es plus aussi souple ou bien t’as des autres motivations , t’en a marre d’aller jouer à la touchette avec des jeunes , tu as envie de voir autre chose si tu n’as fais que ça ben après tu arrêtes , c’est fini et j’en connais beaucoup. Maintenant si tu avais basé t’on entrainement sur un ensemble de critères, à savoir les techniques, le kihon, les kata, les kumités, là tu peux continuer à travailler la technique, travailler les katas donc les bunkais etc.… Ca c’est le karaté martial et tu peux continuer à travailler dans ton club le vrai kumite pas besoin d’aller au championnat, tu peux travailler ça dans ton club avec tes élèves, entre les élèves aussi ; et donc tant qu’il y a des gens qui ont compris ça le karaté martial ne disparaitra pas parce que c’est un choix il faut choisir sont club dès le départ… il faut savoir si on veut faire juste du sport et penser que 10 ans après et on ne fait plus de résultats et on arrête c’est fini , puis on fait un autre sport, on va jouer au tennis ou autre chose après, ou alors on a choisi ça toute sa vie et dans ce cas là, on fait de la compétition oui, mais à côté de ça il faut travailler réellement , la technique, les katas etc. et dans tous les katas , toute la technique, les kumité etc.…Ben il y a du travail à deux donc c’est une forme de compétition, c’est une forme de sport aussi mais en même temps c’est martial ça veut dire c’est une situation réelle des choses, tu peux… par exemple si je prend un kata , ben , on te montre une série de mouvements et ces mouvement là, vous le savez très bien car je le montre à chaque fois, je montre un kata, je fais l’application des katas, mais plusieurs significations d’application pour un seul mouvement, mais si on a jamais appris ça, on arrête… on aura juste pratiqué une sorte de boxe pied poing sautillante, moi j’en connais beaucoup qui on fait du karaté et que maintenant il ne se rappelle plus de ce que c’est Heian shodan et ne savent plus lever leur pied et ils faisaient de beaux mawashis avant… Non je crois que le style que nous pratiquons, ce que nous faisons, tant qu’il y a des gens et des fédérations comme la notre, il y aura du karaté martial sans problème. Parce que il y’a des gens qui on comprit et qui transmettent ça à leur élèves et les bon élèves restent et ceux là, c’est eux qui vont demain porter le flambeau … Senseï Miyazaki n’est plus là, moi je suis encore là, je transmets à vous comme j’ai eu l’occasion de travailler avec senseï Nakayama en personne qui était le senseï de senseï Miyazaki… Senseï Miyazaki m’a appris, moi je vous apprends… Senseï Nakayama à appris avec senseï Funakoshi et Senseï Funakoshi avec maitre Anko et Itosu … Vous êtes la 6ième génération on est à la source et nous somme toujours attaché à cette source qui est l’art martial… Senseï Funakoshi ne faisait pas de compétition mais il était efficace car il avait appris tous les kata et les Bunkai donc leur utilité, les techniques et j’en passe… Mais tous ces « nouveaux » grands maîtres ont fait de la compétition, ils était jeunes et avaient besoin de se défouler c’est normale mais après ils ont compris et ont fait autre chose…À 50 ans je ne vais pas aller jouer à la touchette, on passe à autre chose, c’est un peu ça, il y a un âge pour tout… on fait de la compétition jusque 25, 30 ans puis après on tourne la page…mais si on a pas apprit autre chose on arrête, c’est fini …! C’est ça qu’il faut savoir, il faut continuer à travailler. Dans les stages, je croise beaucoup de gens qui ont 60 ans ou plus …il faut les voir, travailler…quelle pèche, quelle endurance et quelle agilité …c’est un mec qui fait encore du karaté et il le fera jusque à 90 ans s’il le faut, mais ça c’est du karaté martial ! Le mec, tu te mets en face de lui, tu fais combat avec lui…ben méfie-toi…Il s’ait aussi faire le combat mais on s’en fou de gagner un demi point ou un point… il y a des gens qui aiment bien ça, et je respecte leur choix… »



Z : Que représente le karaté pour vous et la JKA ? Qu’est ce qui différencie le karaté JKA et les autres styles de karaté Shotokan ?

«A.E. : Ben moi personnellement le karaté m’a apporté beaucoup de choses dans ma vie privée, ça forge le caractère, ça veut dire, quand tu veux quelque chose…tu te dis : c’est ça que je veux… dans mes études ça m’a aidé, dans ma vie professionnel ça m’aide, dans ma vie privée, dans tout…Tu as un but et il faut arriver au but… Ca forge ton caractère pendant l’entrainement mais aussi dans ta vie de tous les jours… Mais il y a aussi l’aspect philosophique, la courtoisie, savoir comment réagir avec les gens, savoir prendre les gens avec leur différence… »



Z : Que pouvez-vous dire aux personnes qui disent que la philosophie n’existe pas dans le karaté ?

A.E. : Ben c’est personnes là, par exemple, s’ils viennent assister à notre cours et qu’ils participent, ils vont voir que c’est faux… la philosophie existe en réalité… Avant de commencer le cours, quand tu rentres dans la salle on salut la salle, le respect de la salle et de ceux qui nous on précédé, on commence par le salut on se respecte mutuellement, vous vous saluez entre vous, vous saluez votre professeur, avant et après chaque exercice vous saluez votre partenaire, quand on fait un combat on se salut avant et après, et on se sert les mains. Un tout petit, on va l’aider, un qui a un problème on va l’aider… pendant le cours il n’y a pas de grosses têtes et de petites ou un médecin et un ouvrier de bâtiment, tout le monde a un kimono (karategi), tout le monde est blanc et ce qui compte c’est le travail et transpirer… c’est une sorte de philosophie ça… quand on va dans les stages et qu’on voit tout les gens qu’on ne connait même pas et on parle avec eux comme si c’était des amis depuis toujours c’est grâce au karaté mais tout ça on ne le voit pas dans les autres sports … Moi, je n’ai jamais vu deux équipes adverses de foot qui après le match les supporters et les joueurs boivent un verre ensemble, ils se saluent, rigolent ensemble… au karaté, après une compétition ou après un stage, ils sont tous là en train de boire un verre ensemble, de rigoler et de ce saluer…c’est une réalité ça. »

« Qu’est ce que la JKA représente pour moi ? Pour moi, la JKA est la meilleur des fédérations Shotokan ou une des meilleurs, il y a des gens très haut gradé et on continue toujours à prôner la même voie du karaté avec une approche traditionnel … elle est à l’origine de tout…d’ailleurs en Belgique, quand on voit le niveau technique de la JKA, on ne le voit pas dans les autres fédérations et ça c’est grâce à sensei myazaki et les gens qui l’on suivit …senseï Gneo, sensei Sawada et tout les anciens (moi et les autres)… »


Z : Vous avez ouvert un club en 1996 à Huy qui est toujours le club actuelle, pouvez-vous nous dire quelle étaient vos motivation ?

A.E. : « Pour moi, c’est comme si on m’a confié une mission… Senseï Miyazaki m’a appris et il n’est plus là, et ce qu’on a appris ne doit pas disparaitre, ça doit continuer, ça veut dire que comme moi on m’a aidé, je dois aussi aider les autres… donc je dois transmettre ce qu’on m’a transmit Sensei Funakoshi a transmit a sensei Nakayama, sensei Nakayama a transmit a sensei Miyazaki et celui-ci m’a transmit et je vous transmet donc ce qu’on m’a appris c’est une mission… Ca c’est l’aspect philosophique on va dire mais dans la pratique j’ai envie aussi de participer et de contribuer aussi au malheur de la société, c'est-à-dire que je préfère voir des jeunes venir faire du karaté ici que les voir en rue faire des bêtises parce que pendant qu’ils font du karaté, ils ont quelqu’un qui les encadre, qui leurs donne des conseils, qui peut les aider. Ici, moi je sélectionne les gens, donc des gens qu’on peut aider mais qui respect les règles… quand je dis sélectionner c’est avoir des gens qui sont motivés pour apprendre, qui respectent les règles et qui respectent les autres surtout. Au début, il y avait des gens qui sont venus et qui ont vu que la philosophie du club n’était pas la bagarre et ils sont partis dans d’autres clubs concurrents, c’est leur problème… Ici, c’est un sport, c’est un art martial mais il y a un aspect philosophique et social derrière. Je ne fais pas ça pour le pognon, le peu de cotisations qu’on a… il y a un comité de toute façon qui le gère (tu le sais bien), juste pour payer la salle et je participe moi-même. C’est pour donner à ceux qui le veulent, il n’y a pas une autre motivation derrière, c’est pour aidé les jeunes et transmettre ce qu’on m’a transmit … c’est déjà une motivation…


Z : Quel est votre kata favori dans le karaté Shotokan et pourquoi ?

A.E. : « J’ai plusieurs kata favoris j’aime bien plusieurs kata, c’est difficile car tout les kata du Shotokan sont tous intéressants et il y en a 26 , on doit savoir les 26, c’est comme si tu me demande tu as dans une main 5 doigts et c’est le quel qu’on peut te couper…c’est difficile… »


Z : le petit doigt ? (je rigole)

A.E. : « c’est une image…

Mon tokui kata c’est Bassaï Daï »


Z : Encore maintenant ? Parmi tous les kata shotokan ?

A.E. : « Parmi tous les Kata… Bon pourquoi… parce que j’aime bien travailler en puissance, la rotation des hanches, travailler dans toutes les directions et c’est un kata qui me donne tout ça…

Maintenant j’aime bien d’autres katas comme Nijushiho, il y a des mouvements comme un félin …tout doucement puis « paf » on explose…etc... J’aime bien aussi kanku daï, empi… puis après il y a les katas supérieurs que j’aime bien aussi comme gojushiho sho »



Z : Avez-vous un rendu de vos élèves ?

A.E. : « Je m’investie beaucoup pour mes élèves et vous le savez bien, je donne beaucoup, je ne triche pas avec mes élèves , je donne tout ce que j’ai, chaque fois qu’il y a quelqu’un qui a une question, je … bon, tu m’as posé la dernière fois une question pour le premier mouvement avec kiaï d’empi, je t’ai sortie 10 bunkaï pour ce mouvement là aussi efficace l’un que l’autre, des clés, des atemis, des projections… et c’est vrai certains de mes élèves me le rende bien ils sont fidèles, corrects, ils font aussi beaucoup pour le club… pour ne pas citer, il y a déjà vous deux (on est trois à la table), ils y en a d’autres malheureusement qui sont ingrats, des ceintures noires que j’ai formé et puis (il soupir) du jour au lendemain tu ne les voit plus et vont peut-être ailleurs ou pire ils arrêtent et il te mentent et te raconte des histoires et ça et ça…J’aime bien par exemple quand il y a cours, moi je viens à chaque fois, je suis obligé de venir par respect pour mes élèves mais j’aime bien aussi qu’on me respecte…c.-à-d. si on ne vient pas, la moindre des choses c’est de me dire voilà je ne viens pas, un petit message , je ne vais pas lui tenir rigueur parce qu’il ne vient pas, parce que… mais par honnêté vis-à-vis de moi… si je suis honnête avec quelqu’un j’exige qu’il le soit avec moi, si non notre relation ne peut pas durer, voilà…donc je peux dire que certains sont très correctes d’autres ne le sont pas, mais c’est gens là, ne sont plus ici…j’en veux à personne de toute façon, chacun peut choisir sa vie, chacun fait ce qu’il veut, moi, je suis ici, je donne mon cours…celui qui vient il est le bien venu du moment qu’il respecte les règles , il aura ce que je dois donner, ce que je donne, mais je donne pas pour avoir un retour, maintenant, le respect c’est important voilà… »



Z : Jusqu’ à quel âge comptez-vous donner cours ? (Je ris)

A.E. : « Ca c’est une très bonne question… J’espère que j’aurais une très longue vie et une très bonne santé … tant que la santé me le permet je serais toujours la pour vous faire souffrir (il rit) voilà ! Oss ! »



Z : Quel âge avez-vous ?

A.E. : « J’ai 50, je vais sur 51 ans donc peut-être encore 50 ans de pratique… (Il rit) à vous faire souffrir (il rit) … »


Z : Merci, j’espère…

Les Membres du club en Photo







Quantin



Mathilde




Agnes




Lauraine


Madison



Quentin




Ronny





Olivier



Amaury




Adrien




















mercredi 13 janvier 2010

Les petits Bou du Ippon


Voici une partie du club et principallement les plus jeunes... Un grand merci à tout les "petits" (en taille) mais grand par le coeur et l'espoir qu'ils nous donnent pour l'avenir du karate...

dimanche 10 janvier 2010

Le vrai but du karaté



Quand on pratique un Art Martial comme le karaté, ou une partie du travail est accentué sur le développement et le perfectionnement personnel, C'est pour toute une vie...

Gichin Funakoshi disait:

"Le but ultime du karate réside non dans la victoire ou la défaite, mais dans le perfection du caractère de ses pratiquants"


Je commence sincèrement à comprendre cette phrase seulement maintenant après 4 ans de pratique du karate...

Il est importent de laisser son esprit libre et ouvert... Je pense que derrière cette apparente simplicité dans les kata... cette simplicité recèle des secrets, des difficultés énormes et cette « épuration » fait justement partie de la philosophie de combat du style...rapide, stable et puissant...


Après avoir Pratiqué 1000 fois (c’est un nombre comme ça, je ne connais pas le nombre exacte) Bassaï-daï… J’ai cru saisir encore quelque chose de nouveau dans ce kata et quand je le pratique je me rends compte qu’il y a tellement de chose à perfectionner… Quand je le pratique et que j’imagine réellement les adversaires, la forme à tendance à changer tout seul… enfin…Ce que j’aime beaucoup c’est pratiquer un kata, ensuite pratiquer le bunkaï avec une forme libre et ensuite faire un combat (avec contrôle à la tète) à un contre deux en essayant d’appliquer les principes du kata …je m’égard...

Je voulais aussi parler d’un passage de D.T. Suzuki, qui apparait dans la préface qu'il a écrit pour Eugen Herrigel dans sa publication "Zen dans l'art du tir à l'arc"; Au Japon les arts martiaux ne sont pas pratiqués uniquement pour des buts utilitaristes, comme le combat ou la self défense. Le Budo [dans lequel le karaté do fait partie intégrante] est aussi un outil qui entraine l'esprit et le porte au contact de l'ultime réalité. Si quelqu'un souhaite vraiment maitriser un art, les connaissances techniques ne suffisent pas. On doit transcender la technique afin que l'art devienne un "art sans art" se développant dans l'inconscient. Dans ce sens, le karate devient un chemin où l'on apprend à se connaitre soi, les autres et la vie elle-même.

Après 4 ans de pratique je commence à ressentir les effets bénéfique sur mon corps et mon esprit, vous aller dire « il délire celui là !!! »… Mais je vous jure que c’est vrai, du moins pour moi… je ressens que ma concentration c’est amélioré, ma mémoire également ainsi que plusieurs choses et ce n’est que le début…

Voilà, c’était les pensées du jour d’un mec qui a décidé d’emprunter le chemin (la voie) du karaté toute sa vie…Pour polir son esprit…